Que celui qui n’a jamais conduit avec un verre de trop me jette la première pierre. Qui n’a jamais « oublié » de mettre un préservatif avec une sublime inconnue? Pourquoi ces images? Parce qu’à tout moment de notre vie moderne nous sommes dans le déni du risque. Vous voulez d’autres exemples? Passer trop près de la côte avec un gros bateau. Construire une centrale nucléaire dans une zone de tsunami. Confier ses photos de vacances à un site pirate, avoir tous ses emails sur un système gratuit type hotmail ou cloud. Laisser le wifi dans sa chambre, téléphoner à s’en chauffer le cerveau.
Je me souviendrai toujours de la règle dictée par mon père quand j’investi en bourse pour la première fois: « combien tu peux perdre? » Ce qui voulait dire, tu prends des risques, tu les mesures et tu payes le prix en connaissance de cause. Mais aujourd’hui qui paye le prix des erreurs? Il a une forme de déresponsabilisation entre le « too big to fail » et « le virtuel » où de toutes façons on avait bien profité du système.
La frontière entre ceux qui ont un aversion au risque, et ceux qui le pratiquent chaque jour se creuse de plus en plus, au risque de ne plus se comprendre, tiraillé entre le low cost et le all inclusive, entre la fidélité à son entreprise et à des besoins de compétences multiples entre le besoin de nourrir tout le monde et de ne pas maîtriser l’Amarante de palmer…
Crédit : Christian Louis Col